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Brav & Tiers Monde en Concert
- BLANQUEFORT
- 30-09-2016
- 20:30
- 11€ en prévente / 14€ sur place
Brav & Tiers Monde en concert à Blanquefort !
Retrouvez Neeru / Psykatrices en première partie.
Pour des raisons de santé, Neeru et Psykatrices ne participeront pas à la 1ère partie du concert de Brav et Tiers monde.
Fleyo les remplacera !
Billeterie en ligne en cliquant ici.
Ouverture des portes : 19h30.
Brav :
Il y a des rappeurs qui se prêtent plus au nom d’artiste. Brav, de son vrai nom Wilfried Barray, fait parti de ceux-là. Agé de 33 ans, celui qui vient du Havre « où même la mer fait la manche » a su créer un univers propre à lui. Les nombreuses années passées aux côtés de Tiers Monde au sein du groupe Bouchées Doubles lui ont permis d’affirmer son discours et de se chercher musicalement. S’il garde le rap comme première influence, il n’hésite pas à parcourir d’autres styles comme la pop ou le rock. Son premier album solo Sous France en est le parfait témoignage et apparaît comme un virage important dans sa discographie.
Rapidement, c’est son grain de voix qui nous marque, peut-être en écho à ses origines bretonnes. On les ressent aussi dans ses textes lorsqu’il revendique son côté prolétaire, ses influences populaires comme l’Abbé Pierre ou Coluche, et son vécu de la Sous France. Les titres Nuit blanche, Mal nécessaire et Post-Scriptum illustrent bien ce mélange entre introspection et revendication. Des textes qui résonnent comme des plaies ouvertes. Ses convictions et cette mélancolie ne datent pas d’hier. Déjà présentes dans l’album Apartheid (2006), elles continuent de l’animer aujourd’hui comme en témoignent sa discographie et ses « Diary of Sous France ». Un concept de vidéos qui devait nous mener à son album solo Sous France… abandonné prématurément en 2012. C’est seulement le 26 janvier 2015 que Brav se décide à sortir Sous France, un disque qu’il décrit comme son « premier solo » et sa « dernière chance ». Ici, les titres ne se fondent pas dans la tendance actuelle, mais répondent un par un à un univers musical spécifique. Brav semble avoir trouvé cet équilibre entre fond et forme que beaucoup d’artistes recherchent. En témoigne le titre I Hate Love où il parvient à décrire ses contradiction tout en étant très musical. Sa plume apparait censée, parfois sociale comme dans le morceau Sous France, mais surtout universaliste lorsqu’il nous présente sa famille ou nous parle de son épuisement face au mal de ce siècle dans le titre Les Temps Modernes.
Si Brav est un artiste qui s’écoute, il se regarde aussi. Son métier d’infographiste et sa passion pour la vidéo lui ont permis de développer une imagerie singulière et poussée avec de nombreuses références cinématographiques (David Fincher) et un goût prononcé pour l’esthétisme. Il n’hésite pas à expérimenter des effets visuels peu communs au rap ou à développer des concepts inhabituels. Ses convictions se reflètent dans chaque vidéo. Des engagements qui ont par ailleurs dépassé son Havre natal lors de concerts et par la voix de Kery James qui a interprété le titre phare de Brav Post Scriptum. Ils ont même dépassé la musique puisque ses nombreux voyages l’ont aussi conduit à sortir son premier livre photographique 100% solidaire La lune sans les étoiles, témoignage direct et humain d’un séjour en Palestine. Solidaire dans son financement par des internautes via une plateforme de crowdfunding et solidaire par ses ventes dont les bénéfices sont reversés à une association. Finalement, ce sont toutes ces influences diverses dans la forme mais unies dans le fond qui l’ont permis de se trouver… En Sous France.
Tiers Monde :
Esclave ou maître ? Comme un symbole, c’est l’artiste Tiers Monde qui pose la question avec son premier album solo Toby or not Toby, sorti en 2014. Agé de 33 ans, cet artiste originaire du Havre a eu le temps de murir cette question en musique. Membre majeur des groupes La Boussole et Bouchées Doubles avec lequel il sortira l’album phare Apartheid, c’est seulement en 2012 que Tiers Monde se décide à donner une dimension « solo » à sa discographie avec le projet Black to the future. Il se distingue alors en proposant une « humanitape », regroupant ses titres importants et des inédits, dont une partie des bénéfices sera reversée à l’association L.S.A Act afin d’apporter un soutien scolaire à un village sénégalais. Ce premier projet solo est l’occasion d’affirmer des qualités déjà présentes dans ces anciennes sorties collectives : un flow très travaillé, le sens de la « punchline » et une aisance dans les longs formats (Minorité visible, Mon mandat).
Mais, c’est véritablement en 2014 que Tiers Monde va marquer les esprits grâce à son album solo Toby or not Toby. En référence à la série Racines, elle-même tirée du livre homonyme d’Alex Haley, et à la fameuse question de Shakespeare, il pose ici la question : Es-tu esclave ou maître ? Loin de s’enfermer dans un questionnement purement africain lié à la traite négrière, Tiers Monde ouvre la question à toutes sortes de réponse dans un monde contemporain où les sociétés, les modes de consommations offrent eux-aussi leur forme d’esclavage. Le titre éponyme Toby or not Toby illustre bien cette réflexion poussée et non datée que Tiers Monde a su avoir. Porté par le coup d’éclat du compositeur Proof, ce morceau marque l’auditeur dès les premières mesures. La force du rappeur havrais est d’avoir volontairement tenter de rendre musicale une question universelle et difficilement abordable en musique. Le pari est réussi et les critiques unanimes. Cet équilibre entre le fond et le forme se retrouve de manière constante dans l’album comme en témoigne les titres Ma parano, NégrituNe ou, encore, Phoenix. Dès la première écoute, on ne peut que remarquer le travail effectué et la précision musicale : technique, fond, rythme, arrangements, flow. Tout y est, ou presque. Rien n’est laissé au hasard, et Tiers Monde se permet même de faire un storytelling avec du vocodeur sur le titre Et tu montes.
Après plusieurs écoutes, on ne retient pas seulement la musicalité alliée à des propos sérieux. On ne peut s’empêcher d’avoir ces deux mots qui font échos : Molo Bolo. Signature vocale, simple gimmick, ou langue indéfinie ? Personne ne sait quelle est la signification de ce rappel mais cela fonctionne. C’est d’ailleurs par le biais de cette expression que Tiers Monde a développé une facette plus détendue. Un élément que l’on retrouve directement lors de ses concerts comme à l’Olympia en 2013 ou lors des « Game of Tiers », événements mêlant stand-up, jeux vidéos et musique. Porté par les critiques positives et cette maturité artistique acquise, Tiers Monde annonçait déjà son prochain projet pour 2015 : No Future.
Lieu
8 rue Raymond Valet - 33290 BLANQUEFORT
Informations
- Lieu : Salle de Fongravey
- Tél. : 05.57.93.12.93
Catégorie : Concert